Les “paseos”
Source:
Terra e Memoria, fondo Nomes e Voces-Histagra (Villaverde Otero), nº 2185 083 0001
Date Created: 1936-09-25
Extent: 1 item
43.30459, -8.50827
L'image présentée ici correspond à la fosse dans laquelle fut enterré le corps du leader anarcho-syndicaliste galicien, José Villaverde Velo. Celle-ci se trouve à l'extérieur du cimetière d'Oseiro, dans la municipalité d'Arteixo, La Corogne. José Velo a été assassiné en dehors des mécanismes d'application de la peine de mort, le 25 septembre 1936. Cette pratique est connue sous le nom de « paseo » (promenade).
La violence mise en œuvre après le coup d'État du 18 juillet 1936 avait un objectif clair et explicite : la prise du pouvoir. Pour y parvenir, il fallait éliminer les détenteurs du pouvoir, dans certains cas par l'emprisonnement ou l'amende, dans d’autres par l'assassinat.
Les assassinats ont été perpétrés sur la base de deux mécanismes de base qui ont coexisté dès le début. Le premier est l'exécution de personnes condamnées à mort par des tribunaux militaires mis en place par les rebelles, dans le but de donner un vernis de légalité à leurs actions illégales.
La deuxième forme d'élimination physique des personnes après le coup d'État a été les assassinats perpétrés en dehors des mécanismes d'application de la peine capitale. C’est dans les pratiques que nous incluons dans cette catégorie, que la plupart des victimes fatales du coup d'État ont perdu la vie. Traditionnellement, on estime que les deux tiers des meurtres commis à la suite du soulèvement se sont produits en dehors des mécanismes d'application de la peine capitale.
Ces assassinats, à leur tour, se sont déroulés de deux façons différentes. D'une part, à travers de « sacas », les assassinats sans jugement de personnes qui se trouvaient auparavant détenues dans des prisons plus ou moins improvisées après le coup d'État. D'autre part, il y a les assassinats perpétrés dans le contexte d'arrestations (réelles ou théoriques). Quoi qu'il en soit, il est important de souligner que les exécutions, les massacres et les arrestations ont été des formes de violence contrôlées par les autorités militaires putschistes, qui étaient toujours responsables en dernier ressort de leur organisation et de leur justification.
XBA