Lettre d'une mère portoricaine au secrétaire d'État des États-Unis
Creator: Vázquez de Rivera, Baltasara
Source:
USA State Department Central Files on Spain: Internal Affairs, 1930-1939, New York University
Date Created: 1939-03-13
Extent: 1 item
40.81331, -73.9452
Le premier article sur les prisonniers de guerre américains en Espagne a été publié à Porto Rico en janvier 1938. Il indiquait que 277 citoyens américains étaient emprisonnés dans des camps de concentration franquistes, mais ne donnait pas leurs noms. Le général Franco a créé plus de 300 camps de concentration pour les prisonniers dans toute l'Espagne. Les volontaires internationaux capturés au combat furent détenus au monastère San Pedro de Cardeña à Burgos. En septembre 1938, le monastère comptait 653 prisonniers internationaux, dont quatre portoricains.
En juillet 1938, le New York Times a publié un long article décrivant les conditions misérables du camp de concentration de San Pedro de Cardeña, ajoutant les noms de 70 prisonniers citoyens américains, dont les Portoricains Jules Herman López Cintrón et Ferdinand Rivera Vázquez. Cette nouvelle a déclenché une avalanche de pétitions de la part de familles et d’organisations adressées au Président Roosevelt et au département d'État américain, demandant la libération et le rapatriement immédiats des prisonniers. L’une de ces pétitions a été envoyée par Baltasara Vázquez de Rivera, la mère de Ferdinand Rivera, avec une déclaration sous serment et des documents confirmant la citoyenneté de son fils.
Les négociations pour la libération des Américains entre le département d'État des Etats-Unis, les consuls en Espagne et les représentants du général Franco ont duré un an. La procédure complexe de certification de l'identité des prisonniers nécessitait de demander des documents aux agences gouvernementales et aux membres de la famille pour confirmer leur statut de citoyens américains, car de nombreux volontaires internationaux avaient perdu leurs papiers pendant la guerre ou s’étaient rendus en Espagne sans papiers en tant que passagers clandestins. Le processus pour les Portoricains a été plus long car beaucoup d’entre eux ont utilisé leur nom anglais traduit aux États-Unis et d'autres ont utilisé des pseudonymes lorsqu'ils sont arrivés en Espagne. Les membres de la famille ou les associations amies de la République espagnole ont dû prendre en charge les frais de rapatriement.
En avril 1939, les 71 premiers prisonniers américains furent libérés du camp de San Pedro de Cardeña. Parmi eux se trouvaient les Portoricains Jules Herman (Julio Hernán) López Cintrón, Gonzalo Colón González (alias César Urbina) et Ferdinand Rivera Vázquez. Deux autres Portoricains sont restés dans les prisons franquistes parce qu'ils avaient été condamnés, et leur libération exigeait une demande de clémence auprès du généralissime Franco. Le médecin Antonio Fernández Valdés, détenu à la prison d'Andújar à Jaén, est libéré en août 1940 et retourne à Porto Rico. Pour sa part, le soldat anarchiste Natividad Falú Doval, détenu à la prison Modelo de Barcelone, a été rayé en 1940 de la liste des citoyens américains détenus et son sort est inconnu.
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