L'ALLER (SANS RETOUR)
Creator: María Belén Morales
Contributor: Christopher Waite, University of Warwick, UK
Date Created: 1999
Type: Monuments
Extent: 1 item
Geographic Region: Spain, Canary Islands, Tenerife, Avenida Reyes Católicos, Santa Cruz de Tenerife
28.46265, -16.26328
L'artiste originaire de Tenerife María Belén Morales (1928-2016) a réalisé cette œuvre en 1999 en hommage aux prisonniers du centre de détention franquiste connu sous le nom de ‘Fyffes’, qui était situé près de cet emplacement sur l'avenue Reyes Católicos.
La plaque commémorative indique : « A la mémoire de ceux qui ont subi persécution, prison et mort dans la maison d’arrêt « Faife » (Fyffes). » Elle s'ajoute à un nombre important d'œuvres à Santa Cruz qui ont été installées lors des deux Expositions internationales de sculptures de rue en 1973 et 1994.
Le titre de l’œuvre « La Ida » peut être traduit de diverses manières par « aller simple », « aller » ou « s’en aller », ce qui fait probablement référence au fait qu’un grand nombre de personnes emprisonnées ont été soit exécutées, soit sont décédées de maladies liées aux mauvaises conditions qui régnaient sur place, soit ont simplement « disparu ».
La sculpture se compose d'une pierre de béton recouverte d'une feuille d'acier dans laquelle sont érigées deux pièces géométriques hautes et étroites en bois (une verticale, une inclinée). Les deux pièces en bois se rejoignent là où elles se croisent, et la pièce inclinée en bois est supportée par une pièce en acier de forme géométrique et des sommets aigus.
Le centre de détention était appelé ‘Faifes’ en raison de la prononciation espagnole du nom écossais ‘Fyffes’. La société britannique Fyffes commença à cultiver des bananes à Tenerife en 1922 et y avait un entrepôt qui devint un centre de détention franquiste. Les dirigeants britanniques de Fyffes désireux de collaborer avec les nationalistes qui s'étaient emparés rapidement de Tenerife, cédèrent l'entrepôt au régime franquiste. Les prisons existantes étaient pleines de détenus des nationalistes après le soulèvement de juillet 1936. Pendant sa période d'opération, jusqu'en 1950, plus de 4000 personnes y furent emprisonnées à un moment ou à un autre.
Notamment, des écrivains de la revue avant-gardiste littéraire de Tenerife Gaceta de Arte furent détenus à Fyffes, parmi lesquels Domingo López Torres (1907-1937), Domingo Pérez Minik (1903-1989), et Pedro García Cabrera (1905-1981), le premier d'entre eux fut interné dans un bateau prison sur la côte de Santa Cruz et exécuté (par noyade dans un sac) en février 1937.
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