Agents Soviétiques en Espagne Républicaine
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L’aide de l’Union Soviétique ne se limita pas aux fournitures d’armement et l’aide militaire en général. Elle inclut un travail, exercé par les partis communistes officiels espagnol - Partido Comunista de España - et catalan - Partit Socialista Unificat de Catalunya - d’influence politique et militaire avec l’objectif de prendre le contrôle, en lutte avec d’autres forces de gauche, des principaux appareils de l’État et de l’Armée Populaire.
De plus, le début de l’aide coïncida avec le déclenchement par Staline à Moscou d’une purge interne des ennemis trotskistes, tant au niveau interne qu’international. Une campagne d’élimination qui se transféra en Espagne à travers le Comintern et serait exécutée par les partis cités et par des agents du NKVD (Commissariat du Peuple pour les Affaires Intérieures) envoyés pour liquider le dissident Parti Ouvrier d’Unification Marxiste (POUM), accusé d’être un agent du fascisme au sein de la classe ouvrière. Sa victime la plus connue et objet d’élimination serait le dirigeant du POUM Andreu Nin, séquestré et assassiné en juin 1937 dans la zone républicaine, dont le cadavre n’apparut jamais, pendant que d’autres de ses coreligionnaires, près d’un millier, furent détenus, condamnés et emprisonnés.
La raison de la campagne anti POUM était que ce parti ne suivait les directives du Comintern, qu’il avait dénoncé publiquement les Procès de Moscou qui avaient conduit aux exécutions en Union Soviétique de Kamenev, Zinoviev et d’autres bolchéviques. De plus, son premier dirigeant, Nin, avait invité Trotski à venir à Barcelone pendant que celui-ci se trouvait exilé en Norvège, d’où en novembre 1936 il partirait s’installer au Mexique, où il serait ensuite, en août 1940, assassiné par un agent stalinien.
L’exécuteur de Nin fut Lev Nikolsky, alias Alexander Orlov, un agent important de la NKVD. Pour cela il élabora avec l’accord de Staline, un document dans lequel il dénonçait une collaboration - inventée – des dirigeants du POUM avec la Phalange, Franco et ses alliés fascistes, qui fut envoyé aux services d’intelligence de la République, ce qui provoqua l’arrestation de Nin à Barcelone, son transfert à Valence d’abord et ensuite à Madrid. Là-bas, selon Boris Volodadarski, Orlov réussit à s’en emparer et l’assassina, en laissant des fausses preuves de sa supposée libération par les fascistes.
L’assassinat de Andreu Nin aux mains d’agents soviétiques ne fut pas le seul perpétré par Orlov et d’autres agents du NKVD dans la zone républicaine pendant la guerre. D’autres leur ont été attribués également, comme celui du socialiste autrichien Kurt Landau, celui d’un ancien secrétaire de Trotski, Wolf, entre autres, en ce qui constitue une page spécialement sinistre de l’intervention de l’URSS en faveur de la République espagnole en guerre.