La mort
Creator: Gabinete Fotográfico del Ejército de Galicia
Source:
Fondo Mario Blanco Fuentes, Museo Raimundez Portela de A Estrada
Date Created: 1936, 1939
Extent: 1 item
La photo, prise par le Bureau photographique de l'Armée galicienne, montre un groupe de personnes mortes. Cette image reflète une réalité à laquelle la société espagnole a dû faire face pendant la guerre civile : l'omniprésence de la mort tant sur le front qu’à l'arrière-garde. Au front, la mort était infligée ou principalement subie par des soldats forcés, dont la plupart n'avaient jamais utilisé de fusil avant d'être appelés, à l'exception de ceux qui avaient accompli leur service militaire. Il s’agit d’hommes ordinaires qui ont dû abandonner leur vie et leur travail pour se battre pour des idéaux auxquels beaucoup ne croyaient pas. La photographie souligne également l'indifférence que la guerre peut générer envers la mort.
Toutefois, la violence n’était pas seulement appliquée au front. Après la prise d’une position, de nombreux combattants ont tué ceux qui s'opposaient à eux. Par la suite, ceux qui étaient affectés à la police militaire organisaient la violence contre les prisonniers et la société civile.
Cependant, après la Guerre Civile espagnole, les anciens combattants ont généralement nié leur participation à des actes violents. Un ancien soldat du camp insurgé, qui a souhaité rester anonyme, a reconnu dans une interview en 2010 avoir participé à plusieurs pelotons d'exécution sur ordre de l'officier de terrain ou du sergent, mais avoir tiré en l'air pour ne blesser personne. Ce témoignage est récurrent chez de nombreux ex-combattants. Pour s'adapter à la nouvelle réalité, ils tentent d'oublier qu'ils ont pu tuer, même de force, un autre être humain, et nient donc avoir tiré pour tuer.
FLC