Monument aux Brigades internationales à Belgrade, Serbie

Pendant la Yougoslavie socialiste, des milliers de monuments, de plaques commémoratives, de bustes, d’ossuaires et d’autres types d'espaces commémoratifs ont été créés dans tout le pays dans le cadre de la mémoire culturelle du mouvement des Partisans. Si beaucoup étaient de simples obélisques avec des textes descriptifs, d'autres étaient des représentations figuratives de révolutionnaires dans un style réaliste socialiste qui dans les années 1960 et 1970 a évolué vers un modernisme abstrait monumental qui continue de captiver universitaires et amateurs d'art jusqu'à aujourd'hui. Bien que certaines personnes ayant combattu pendant la Guerre Civile espagnole aient reçu leurs propres monuments (comme Marko Orešković Krntija, Blagoje Parović et Nikola Car Crni), la plupart des volontaires de la Guerre Civile espagnole ont été inclus dans des monuments dédiés aux Partisans et au Mouvement populaire de libération en général. Le monument central dédié aux volontaires yougoslaves pendant la Guerre Civile espagnole se trouve à Belgrade. Comme les monuments érigés dans toute la Yougoslavie depuis les années 1990, beaucoup de ceux qui rendent hommage aux volontaires espagnols ont également été détruits, endommagés, déplacés, vandalisés, modifiés ou tout simplement abandonnés. 

Ce monument à Belgrade est maintenu en bon état et est utilisé par les organisations qui entretiennent toujours la mémoire et l'héritage des volontaires yougoslaves. « L'Association des Volontaires Yougoslaves dans l'Armée républicaine espagnole, 1936-1939 » a été pendant des décennies la force motrice dans la promotion de la mémoire culturelle des volontaires espagnols, en particulier de son ancien président Čedo Kapor de Sarajevo. Bien que le dernier volontaire à avoir combattu en Espagne soit décédé au début des années 2000, l'Association des Combattants Espagnols, 1936-1939, a perpétué l'héritage en organisant des commémorations, en mettant à jour la liste des volontaires, en maintenant une présence sur Internet et en organisant des conférences, telles que le 80e anniversaire du début de la guerre en 2016.