Mobilisation de l'armée rebelle
Creator: Leira Castiñeira, Francisco J.
Source:
Francisco J. Leira Castiñeira, Soldados de Franco. Reclutamiento forzoso, experiencia de guerra y desmovilización militar, Madrid: Siglo XXI España, 2020, pág. 30
Date Created: 2020
Extent: 1 item
Comme le montre le graphique, la Galice est devenue, dès le début du coup d'État, un lieu où les rebelles ont perpétré des violences brutales. Avec le décret de mobilisation du 8 août 1936, la Galice devient également un centre de recrutement d'hommes destinés principalement au front des Asturies, qui durera jusqu'en 1939. La création rapide d’une armée régulière devient une priorité pour gagner la guerre le plus rapidement possible. Toutefois, ce processus a également servi de mécanisme de contrôle social, en particulier des recrues, qui provenaient de milieux sociaux, politiques et culturels divers.
Le graphique montre une relation entre certains massacres perpétrés en Galice et les décrets de mobilisation. On constate qu’à des moments clés de la guerre, comme la prise de Gijón, le début de l'offensive en Aragon et la conquête de la Catalogne, il y a eu des pics de morts, mais aussi une augmentation des cours martiales militaires. Cette corrélation existe aussi entre les procès ouverts et la mobilisation, ce qui renforce l’idée que le recrutement forcé, non seulement nécessaire pour gagner la guerre, a aussi été utilisé comme un mécanisme de contrôle social. C'était une façon de s'assurer que la mobilisation ne soit pas contestée, comme ce fut le cas dans les premiers décrets.
Des milliers d'hommes ont été mobilisés en Galice et, sous peine de sanctions prévues par le Code de justice militaire, ont été envoyés mourir et tuer dans un conflit qu'ils n'avaient pas provoqué. L'enrôlement s’est fait selon la loi en vigueur pendant la Seconde République, et a été le même du côté républicain. Le Code de justice militaire a été appliqué parce que l'état de guerre a été approuvé, ce qui a entraîné une militarisation des usines, de l'ordre public et de la justice. Il est resté en vigueur jusqu'au 7 janvier 1939, et a été crucial pour le contrôle social et la victoire des insurgés. Au total, quatorze remplacements ont été mobilisés, de 1928 à 1941, des nouvelles recrues qui au début du conflit en juillet 1936, avaient entre 30 et 16 ans.
Il convient de mentionner que si une personne était déclarée fugitive, elle était remplacée par un frère et sa famille était persécutée. Outre la motivation politique de la répression, dans certains cas, l'attitude de certains appelés qui ne se sont pas présentés a pu jouer un rôle, et ils ont décidé de s'en prendre à leurs proches, la plupart du temps avec un passé politique dans des groupes de gauche.
FLC