Politique gouvernementale
Creator: New Zealand Labour Party newspaper
Source:
Standard
Date Created: 1937-02-04
Type: Newspapers
Extent: 1 item
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Lorsque la guerre civile a éclaté en Espagne, la Nouvelle-Zélande était le seul pays du Commonwealth britannique dirigé par un gouvernement social-démocrate. Le premier gouvernement travailliste de Nouvelle-Zélande a instinctivement sympathisé avec un autre gouvernement du ce type assiégé par sa propre armée, et pourtant sa réponse officielle à la crise en Espagne a été à peine perceptible. Cela était largement inévitable. La Nouvelle-Zélande n'avait pas de ressources militaires à fournir à la lointaine Espagne, pas de liens commerciaux pour exercer une pression économique, et elle était traditionnellement la plus docile de tous les dominions britanniques, sans politique étrangère indépendante.
En conséquence, la crise espagnole n’a quasiment pas été mentionnée dans les débats parlementaires néo-zélandais. À de rares exceptions près, les orateurs du gouvernement ont souligné leur soutien à la position britannique de «stricte neutralité», et ont assuré que leur modeste aide financière à l'Espagne, bien que toujours destinée au côté républicain, était versée à des organisations internationales et non au gouvernement républicain.
Toutefois, dans les limites de ses possibilités, la Nouvelle-Zélande adopte sur la scène internationale une position différente de celle de son parent britannique. Elle demande à l’inefficace Société des Nations, à devenir plus qu'un forum de discussion et à s'engager à s'opposer à Hitler et Mussolini. Cette position est exprimée au Conseil de la Société des Nations à Genève par le Haut Commissaire de la Nouvelle-Zélande au Royaume-Uni, Bill Jordan. À plusieurs reprises, il a voté en faveur de la « sécurité collective » pour faire face à la crise espagnole, dans une minorité de trois avec l'URSS et la Chine plus, à l'occasion, la Bolivie.
Dans un discours important prononcé devant la Ligue en septembre 1937, Jordan déclara que la situation espagnole exigeait davantage de la Ligue que la simple acceptation d'une politique de non-intervention imparfaitement mise en œuvre par un organisme extérieur à la Ligue. Il plaide au contraire pour une supervision internationale de l'Espagne parrainée par le Ligue, qui créerait les conditions nécessaires à l’organisation des élections démocratiques. Ce discours a été chaleureusement accueilli par les partisans de l'Espagne républicaine, même si l’on pense que le ministre britannique des Affaires étrangères, Anthony Eden, a “crayonné en bleu” les notes du discours de Jordan pour qu’il modifie sa position.
Pendant les deux premières années de la guerre civile, le Standard, le journal du Parti travailliste néo-zélandais, a couvert par intermittence les événements en Espagne, soutenant tous le gouvernement républicain. Un ministre travailliste, le Dr G. McMillan, a été président de la principale organisation d'aide espagnole du pays, le Comité Espagnol d'Aide Médicale.
En général, la voix du gouvernement travailliste néo-zélandais en faveur de l'Espagne républicaine, bien que sans aucun doute bien intentionnée, était faible, étouffée et inefficace.
MD