Zones de contrôle naval
Creator: Barra, Jordi
Contributor: Ancochea, Marc
Date Created: 2024
Type: Map
Extent: 1 item
Le 20 avril 1937, le système de patrouilles navales du Comité de non-intervention a été mis en place. À cette date, les Italiens et les Allemands, d'une part, et les Soviétiques, d'autre part, tous signataires du Pacte de Non-Intervention depuis août 1936, approvisionnent respectivement les franquistes et les républicains depuis des mois.
Les patrouilles navales avaient pour but de contrôler et d'empêcher les navires étrangers de continuer à acheminer du matériel de guerre vers les deux camps belligérants. Cette carte illustre la conception du système. La zone côtière bleue était patrouillée par la marine allemande ; les zones vertes par la marine italienne ; la zone beige par la marine française ; et la zone rose par la marine britannique.
Les patrouilles navales étaient destinées aux Français et aux Britanniques pour surveiller les côtes contrôlées par les franquistes, et aux Allemands et aux Italiens pour surveiller les côtes tenues par la République. Le système a pris un mauvais départ. Cinq semaines seulement après l'établissement des patrouilles navales, le 31 mai, une flotte nazie bombarde en plein jour la ville d'Almería, située dans la zone sous contrôle britannique. En tout état de cause, la suite n'est qu'une farce, car les moyens d’échapper au contrôle sont nombreux. Les navires battant pavillon espagnol ne peuvent pas être arrêtés et inspectés, pas plus que les navires des pays qui n'ont pas signé le Pacte de Non-Intervention. Ainsi, les Allemands ont envoyé leurs cargaisons d'armes en Espagne sur des bateaux battant frauduleusement le pavillon du Panama, qui n'avait pas signé le Pacte de Non-Intervention. Les Italiens arborent le drapeau franquiste sur leurs navires en haute mer. Les cargaisons soviétiques sont transportées sur des navires républicains.
Les patrouilles ne peuvent pas non plus empêcher les attaques de sous-marins italiens et allemands sur les navires chargés d'armes et d'hommes pour la République, ni les attaques nocturnes des croiseurs italiens sur Valence et Barcelone. Elles ne peuvent pas non plus contrôler les côtes du Portugal, allié des rebelles. Elles ne sont pas non plus utiles lorsque les Républicains débarquent des armes en France et les acheminent, si la frontière est ouverte, par chemin de fer jusqu’à leur zone.