Statue de La Pasionaria
Repository: Glasgow City Council, Libraries Information and Learning
Creator: Dooley, Arthur
Contributor: International Brigades Association of Glasgow
Source:
Reference Code
https://www.theglasgowstory.com/image/?inum=TGSA00871
Date Created: 1980
Type: Monuments
Extent: 1 item
Geographic Region: Glasgow
55.86098, -4.24888
Cette statue de Dolores Ibárruri, connue comme « La Pasionaria », fut inaugurée sur les bancs du fleuve Clyde, à Glasgow, le 23 février 1980.L’Association des Brigades Internationales de la ville, avec des fonds des syndicats et du mouvement travailliste, mandatèrent le sculpteur Arthur Dooley pour concevoir un mémorial des volontaires britanniques qui luttèrent dans les Brigades au cours de la Guerre Civile espagnole. Il y a deux plaques sous la sculpture de l’héroïne du Parti communiste d’Espagne, qui apparaît avec les bras et les yeux levés vers le ciel. La première dit « Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux. DoloresIbárruri (La Pasionaria). » La seconde atteste le tribut de la ville de Glasgow et du mouvement travailliste britannique « au courage de ces hommes et femmes qui allèrent en Espagne pour lutter contre le fascisme, 1936-39. » Elle indique que 2100 volontaires sont allés depuis la Grande-Bretagne, et que 534 moururent, desquels 65 étaient de Glasgow. Cependant, l’érection de la statue à la fin des années soixante-dix, ne se fit pas sans l’opposition de politiciens locaux, notamment de conseillers du Parti conservateur, ce qui reflète les fractures politiques du Royaume-Uni ces années-là. L’influence du temps est aussi évidente dans la production de l’œuvre théâtrale « Pasionaria » au Playhouse Theater, Newcastle Upon Tyne, en 1985. Ce travail connecte les premières années de Ibárruri vivant dans une communauté minière du Pays basque avec la grève des mineurs britanniques de 1984-85.
La Pasionaria fut une leadeuse communiste connue, oratrice passionnéeet plus spécifiquement par son appel de défi au combat « No pasarán » (« Ils ne passeront pas »), proclamé à la radio pendant la défense de Madrid à fin 1936. Après la proclamation de la République en 1931, elle avait déménagé pour vivre à Madrid où elle se convertit en éditrice du journal du Parti communiste d’Espagne, Mundo Obrero. En 1933 elle fonda l’Association des Femmes Antifascistes. La Pasionaria fut exaltée par l’Union Soviétique, où elle s’exila après la défaite républicaine, comme le nouveau modèle de la femme révolutionnaire. Cependant, dans la construction de son image publique, son image se nourrit autant d’idées révolutionnaires que, malgré avoir abandonné son ancienne ferveur catholique, de la tradition du sacrifice maternel. Son slogan, cité sur la statue de Glasgow, qu’il vaut mieux mourir debout que vivre à genoux, résume ce compromis avec la lutte révolutionnaire, et est un exemple de la forme qu’Ibárruri donna à un langage de résistance qui rencontra un grand écho international. Il fut prononcé pour la première fois dans un discours émouvant à Paris en septembre et lui attira l’attention du public international. Après la guerre, elle se présenta comme la mère de la communauté de l’exil républicain espagnol en Union Soviétique, en particulier dans son autobiographie, Memorias de Pasionaria 1937-1977, qui traite de sa vie en exil et les premières années de la transition vers la démocratie en Espagne. Cependant, elle fut exaltée dans beaucoup d’endroits à travers le monde comme un symbole militant de la classe ouvrière, et l’épithète « pasionaria » a été parfois utilisé pour d’autres figures de son style, comme la militante anti-apartheid sudafricaine Winnie Mandela et la leadeuse communiste roumaine Ana Pauker. Ibárruri mourut le 12 novembre 1989.