Émile Vandervelde à Barcelone
Repository: Institut Émile Vandervelde
Contributor: Jorge Vargas Visús
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Institut Émile Vandervelde, Collection Iconographique, C 31/4, Bruselas (Bélgica).
Idioma original
Francés
Date Created: 1938-02-04
Type: Photograph
Extent: 1 item
La photographie montre le dirigeant du Parti Ouvrier Belge (POB), Émile Vandervelde (1866-1938), avec son épouse, alors qu'ils se reposent sur un banc dans les jardins du monastère de Montserrat, où, au début de l'année 1938, les Cortes de la République espagnole furent déplacées pour échapper au bombardement de la ville de Barcelone.
Vandervelde visita l'Espagne en février 1938, dans un nouveau geste de soutien au gouvernement républicain. Dès le début de la guerre civile, le leader charismatique des socialistes belges prit l'engagement inébranlable d'aider la République. Un engagement qu'il maintiendra, littéralement, jusqu'à la fin de ses jours. Il décéda en pleine période des Congrès du POB traitant de l'issue de la "question de Burgos" à la fin de l'année 1938. Il était le rapporteur défendant le refus d'envoyer un représentant commercial du gouvernement belge en zone rebelle. Avec le soutien de la plupart des fédérations locales du parti, il réussit à persuader le Congrès de ne pas entériner la décision déjà prise à ce sujet par le Premier Ministre de l'époque, également socialiste, Paul-Henri Spaak. Il ne put cependant pas empêcher Spaak, conjointement avec Henri De Man, le Ministre des Finances, de faire approuver par le Congrès du POB la "Politique des Mains Libres".
En signe de protestation, Vandervelde annonça qu'il renonçait à la présidence du parti. A peine un mois et demi plus tard, et après un nouveau congrès tenu en décembre au cours duquel il réussit à nouveau à empêcher le parti de soutenir Spaak sur la question de Burgos, Vandervelde décéda le 27 du même mois.
Ce fut la dernière bataille politique d'une figure clé du socialisme de la première moitié du 20e siècle. Sur le plan domestique, il fut ministre à plusieurs reprises entre 1916 et 1937. Dans l'exercice de ses responsabilités ministérielles, il veilla toujours à l'application et au développement du programme politique réformateur du POB, faisant passer le mandat politique du parti avant son action gouvernementale en tant que ministre, ce qui l'amena à se heurter à Paul-Henri Spaak lorsque ce dernier fit primer l'action gouvernementale sur le mandat du parti dans les décisions politiques relatives à la politique étrangère et à la guerre civile espagnole.
Au-delà de la politique belge, en plus d'être un théoricien reconnu du socialisme, il fut président de la Deuxième Internationale entre 1900 et 1918, poste à partir duquel il lutta pour l'extension du suffrage universel et des principes de la social-démocratie, et contribua en 1923 à la création de l'Internationale Socialiste et Ouvrière (IOS), organisation qu'il présida jusqu'en 1935.
JVV