Le combattant franquiste Harijs Tranzē
Creator: Tranzējs, Harijs
Source:
Tranzējs, Harijs. 9 mēneši Spānijas pilsoņu karā. Rīga: Gaisma, 1938
Date Created: 1938
Type: Book
Extent: 1 item
56.9494, 24.10518
Harijs Tranzē était un Germano-Balte qui n’aimait pas les idées socialistes et communistes depuis longtemps. Il a convaincu les autorités lettones qu’il allait rendre visite à des proches à l’étranger, ce qui lui a permis d’obtenir des documents de voyage valides. Il est arrivé à Berlin au début de l’année 1937, et s’est rendu dans un bureau de recrutement local, où il a reçu les fonds et le soutien nécessaires pour se rendre en Espagne. Alors qu'il se trouvait sur un bateau reliant l'Allemagne à Lisbonne en compagnie d’un Bulgare et d’autres volontaires, il a consommé de l'alcool de manière excessive et a même vendu certains de ses effets personnels pour obtenir des fonds supplémentaires pour différents divertissements.
Après son arrivée en Espagne, Tranzē est affecté au Corps italien des Troupes Volontaires (Corpo Truppe Volontarie, CTV). Une partie de son groupe ne connaissait ni l'espagnol ni l'italien, ce qui a créé une certaine confusion pendant l'entraînement. Après quelques semaines, son unité est envoyée au front près de Madrid. En mars 1937, Tranzē participe à la bataille de Guadalajara, qu'il décrit comme un véritable enfer. Au cours de ses premiers mois au front, Tranzē est blessé et hospitalisé à plusieurs reprises. Beaucoup de ses connaissances ont été tuées, ce qui a réduit sa motivation à continuer à se battre. Après avoir été piqué par une mouche noire près de Madrid, il est de nouveau hospitalisé et reçoit un traitement médical prolongé. Lorsque les Italiens inaptes au combat sont renvoyés chez eux, Tranzē n’insiste pas pour rester en Espagne.
Le 8 septembre 1937, Tranzē se trouvait déjà à Gênes, en Italie. De là, il se rendit à Vienne, où il reçut une carte d'identité temporaire et un prêt pour acheter un billet de train pour Riga. Tranzē avait informé les autorités lettones de sa participation à la Guerre Civile espagnole. Son cas a permis d'établir que la violation de l'interdiction de combattre en Espagne était punie en vertu de la section « Désobéissance et manque de respect à l’égard de l'autorité légitime » du droit pénal letton, qui prévoyait une arrestation pour une période ne dépassant pas deux semaines ou une amende ne dépassant pas cinquante lats (monnaie lettone). Les autorités lettones se sont montrées plus hostiles envers les volontaires républicains et ont souvent refusé de délivrer des documents valides pour leur retour en Lettonie. Par ailleurs, en 1938, Tranzē a pu publier légalement ses souvenirs dans un livre, dont la page de titre est reproduite ici, et dans la presse. Ceci était inimaginable pour les volontaires républicains de Lettonie.
GIB