Volontaires colombiens pour l'Espagne républicaine
Source:
Serie 10, Número 15, Caja 54/3111, Archivo General de la Administración, Alcalá de Henares
Date Created: 1937-05-29
Extent: 1 item
4.65338, -74.08363
Bien qu'il n'y ait aucune archive de Colombiens ayant combattu dans les Brigades internationales, plusieurs personnes se sont jointes à la bataille pour défendre le gouvernement espagnol. En décembre 1938, l’ambassadeur espagnol à Bogotá a signalé au gouvernement colombien que moins de dix Colombiens étaient enrôlés dans l'armée républicaine. Il s’agissait principalement de volontaires n’ayant que peu ou pas d’expérience militaire, comme Mario Sorzano Jiménez, qui étudiait la médecine à Madrid lorsque la Guerre Civile a éclaté. Il a refusé de rentrer en Colombie, et s’est engagé dans l’armée républicaine où il a servi six mois comme simple soldat dans la garde d’assaut avant d’être promu lieutenant.
D’autres Colombiens expriment le désir de se battre pour la République Espagnole afin de défendre une cause qu'ils considèrent également la leur, mais ils ne peuvent finalement pas se rendre en Espagne faute de moyens. En juillet 1936, l’ambassadeur d’Espagne en Colombie informe son gouvernement qu'il a reçu de nombreuses demandes de Colombiens désireux de prendre les armes pour l'Espagne républicaine. Il remercie ces volontaires de leur offre, mais explique que le gouvernement espagnol ne disposait pas des ressources nécessaires pour organiser le transport des volontaires étrangers. Cela n'empêche pas les demandes d'affluer ; entre juillet 1936 et mai 1938, au moins seize personnes de toute la Colombie ont offert leurs services en tant que soldats, pilotes, marins, ingénieurs, signaleurs et dentistes.
Bon nombre de ceux qui se sont portés volontaires avaient une expérience militaire antérieure. Sur l'image, deux pilotes colombiens énumèrent leur formation en aviation après une visite à la légation espagnole au cours de laquelle ils ont proposé de voler dans l'Armée de l'air républicaine. D'autres volontaires étaient des civils ordinaires attirés par leur sentiment d'appartenance aux événements espagnols. Un membre du Parti communiste colombien, Horacio Carajol, a estimé que la transcendance des événements en Espagne lui imposait d'offrir ses services au gouvernement républicain. Il a même proposé de payer son propre voyage en Espagne, même s'il n'est pas certain qu'il ait traversé l'Atlantique.
CE