Graffiti du Bataillon Madrid dans un Fortin de Ketura
Repository: Ketura, Álava-Araba, Spain
Creator: Soldiers of the Madrid Battalion
Source:
Fond or Collection
Josu Santamarina Otaola, “Paisaia ahaztuak 1936-1937: el patrimonio bélico de la Guerra Civil en Araba,” Funded by the Autonomous Government of the Basque Country, 2016-2017.
Date Created: 1937
Type: Graffiti
Extent: 1 item
Geographic Region: Ketura, Spain
43.00647, -2.68534
Après l’offensive manquée de Villareal (30 novembre - 24 décembre 1936), les forces républicaines du Pays basque fortifièrent leurs positions dans la zone limitrophe entre Alava et la Biscaye. Une partie de cet effort défensif fut la construction d’une série de fortins parmi lesquels se trouvent ceux de Ketura (Zigoitia, Alava). La position resta aux mains loyalistes jusqu’à l’offensive rebelle du printemps 1937 : les fortifications de Ketura tombèrent en avril de cette année, apparemment sans trop de résistance, le contraire d’autres positions voisines.
Les fortins de Ketura furent occupés par un certain Bataillon Madrid, duquel il n’existe pas beaucoup d’information. Sa présence dans le secteur nous est connue car ils laissèrent une série de graffitis, comme celui de l’image, sur les murs des bunkers qu’ils défendaient. À côté des noms de l’unité sont apparus en plus de nombreux noms de personnes, certains avec indication de rang (« Capitaine Alvarez »). L’idéologie du bataillon peut se déduire des slogans, symboles et sigles qui forment partie du corpus de graffitis. « Vive l’Armée Rouge », le marteau et la faucille et « UGT ». Le Bataillon Madrid était de fait, une unité socialiste formée en septembre 1936 et qui s’incorpora à la récemment créée Armée Basque (Euzko Gudarostea). Les références à l’Union Soviétique révèlent la grande influence qu’eut le communisme parmi les organisations socialistes pendant la Guerre Civile, pendant que le nom du bataillon, ainsi que les nombreuses fois que « Madrid » apparait sur les graffitis de Ketura, sont un témoignage éloquent de l’importance de la capitale pour les républicains comme un symbole de résistance et d’espoir dans la défaite du fascisme. De fait, il existe plusieurs bataillons « Madrid », comme ceux de la 48ème Brigade Mixte qui opéra sur le front du Guadarrama et la XIIème Brigade Internationale.