Les Trois Bourreaux du Massacre Espagnol!
Creator: O Bacamarte
Source:
Arquivo Histórico Diplomático, Ministério dos Negócios Estrangeiros, Repartição dos Negócios Políticos, S. 13, E. 17, P. 2, U.I. 82971, Lisbon, Portugal.
Date Created: 1937-02-01
Type: Cartoon
Extent: 1 item
40.73375, -74.16755
Avec la presse portugaise soumise à une censure féroce, et l'absence de partis politiques ou de syndicats indépendants capables d'opérer dans l’État nouveau portugais (1933-1974), il est toujours difficile de déterminer l'ampleur et l'intensité de l'opinion publique du pays sur n'importe quel sujet, y compris la guerre en cours dans le pays voisin. Le conflit espagnol provoqua un nombre significatif d'actes de défiance contre le soutien considérable que le dictateur António de Oliveira Salazar donna aux militaires rebelles, y compris la mutinerie de deux navires de guerre portugais (Afonso de Albuquerque et Dão en octobre 1936) et l'attentat manqué contre la vie de Salazar en juillet 1937. Mais encore une fois, il demeure difficile de mesurer la nature et la profondeur de l'opposition.
En tout cas, lorsque les Portugais étaient hors de portée de la police politique du régime, la PVDE, l'étendue du sentiment populaire est plus facile à estimer. Ceci est particulièrement vrai parmi les immigrants portugais aux États-Unis, concentrés en Nouvelle-Angleterre, dans le New Jersey et en Californie. O Bacamarte [Le Tromblon] était l'un de ces journaux, publié à Newark, NJ, qui exprimaient des opinions libres. Ce journal adopta une vision très négative du régime portugais et de son chef, et condamna souvent le soutien de Salazar aux forces de Franco. Ce dessin, dont l'auteur est identifié seulement comme H/W, dessine le Portugal comme la porte vers l'Espagne que Salazar, habillé d'un peignoir du matin qui l'identifie comme un représentant du capital, a ouvert pour que Mussolini et Hitler attaquent les gens ordinaires. Le texte sous le dessin accuse Salazar non seulement de faire du Portugal un instrument de mort et un rapace entre les mains d'Hitler [le «Boche»] et de Mussolini [le «Macaroni»], mais aussi de céder des colonies portugaises à ses collègues dictateurs, dans l'espoir qu'ils l'aident si le peuple portugais se soulevait contre l’État nouveau.
FRM