Mémoire des Femmes à la Tête Rasée
Repository: Art al Quadrat
Creator: del Rey Jordà, Gema
Creator: del Rey Jordà, Mònica
Source:
Repository and Location
Art al Quadrat, https://www.artalquadrat.net/
Date Created: 2017
Type: Photograph
Extent: 1 item
Geographic Region: Sagunto, Spain
39.67929, -0.27865
YO SOY : Memoria de las rapadas est une production de 2017 des artistes de spectacles en direct Art al Quadrat, qui se définissent eux-mêmes comme des « artistes (qui sont) jumeaux, femmes et mères. »Dans son intervention Art al Qadrat attire l’attention du public contemporain sur la pratique de raser la tête des femmes, qui fut souvent pratiquée par les franquistes contre les femmes républicaines à l’arrière pendant la guerre civile. Cette violence incluait parfois le viol, à forcer les femmes à parcourir nues le village, à les faire boire de l’huile de castor ou d’autres produits chimiques ménagers à effet purgatif. Ces actes publics se déroulaient fréquemment dans une ambiance de carnaval, qui incluait musique et chansons. L’objectif était de faire honte et d’humilier non seulement les femmes mais aussi de signaler l’impuissance de leurs proches masculins et féminins qui ne pouvaient pas les protéger. De cette façon le corps des femmes se transformait en un champ de bataille ou la conquête franquiste était agressivement imprimée.
Le rasage de tête forcé des femmes, qui a eu lieu dans beaucoup d’arrières différents, est une forme de fracturer l’intégrité des individus. Il présente les victimes comme déviées, en confirmant dans le cas de la Guerre Civile espagnole, la supposée non féminité des surnommées « rouges ». Il implique aussi la communauté dans les rituels d’humiliation, en apportant la terreur dans son cœur. Dans un ouvrage préalable, Dualidad, en 2003, Art al Quadrat explorait l’identité jumelle concentrée dans des boucles de cheveux entrelacés. Ils se sont également centrés dans leur travail de façon consistante, sur la violence en matière de genre et les structures qui répriment et oppriment les femmes. Récupérer la mémoire des femmes au crâne rasé de la Guerre Civile espagnole représente un pas logique et connecte la mémoire historique avec les préoccupations contemporaines sur la justice sociale.
La représentation YO SOY : Memoria de las rapadas eut lieu à Sagonte,Valence, le 5 novembre 2017. Les artistes non seulement personnifièrent l’humiliation des femmes en rasant leurs propres têtes, mais également elles demandèrent des mèches de cheveux aux spectateurs pour créer une reconstruction symbolique d’une tête collective faite de cheveux. Sur l’image, une vieille femme offre un mèche de cheveux avec ce propos. Les cheveux collectés furent rassemblés dans une tresse d’un kilomètre de long déroulée dans le Museo Valenciá de la II-lulstació i de la Modernitat (MUVIM) en 2018. La nature douloureuse de visiter des passés traumatiques est évidente dans la photographie, mais la puissante capacité de l’art d’établir des connexions qui réparent émotionnellement à travers le temps et les générations, affirme une vision du futur qui incorpore l’histoire sans être déterminée par celle-ci.