L'argent et les spoliations
Creator: Ayuntamiento de Lousame
Source:
Archivo Municipal de Lousame, Secretaría-Correspondencia, caja 487
Date Created: 1937-08-05
Extent: 1 item
42.77336, -8.83296
Devant l'évidence de l'échec imminent du coup d'État du 18 juillet 1936, tant les militaires insurgés que leurs principaux soutiens dans ce qui vient de devenir l'arrière-garde galicienne, déploient toute une batterie de mesures visant à maximiser l’obtention de ressources. Ces ressources, qu'elles soient données, récoltées, expropriées ou obtenues par la coercition et les amendes, par des mesures juridiques créées ad hoc ou sans elles, étaient destinées à soutenir l'effort de guerre des combattants de l'armée insurgée et d'assurer le contrôle de l'arrière-garde. Ainsi, ces multiples mesures, dont certaines étaient éphémères et d'autres modulées en fonction des besoins et des opportunités qui se présentaient pendant la guerre, fonctionnaient également comme un mécanisme de contrôle social de la population.
Le cas le plus emblématique de ce double avantage pour le coup d’État est probablement celui du couple onéreux du « Jour du Plat Unique » et « Jour sans Dessert ». Si la mesure qui obligeait tous les 1er et 15 de chaque mois à manger un plat unique afin de reverser le montant collecté aux plus démunis ait été la première du genre, la « Journée hebdomadaire sans dessert», entrerait bientôt en vigueur, parallèlement, dont les bénéfices étaient censés payer l'allocation du combattant ou la nourriture des soupes populaires, tant l'arbitraire et la corruption étaient répandus.
Les contributions en espèces et en nature, ou les quêtes, emblèmes et jetons bleus de l'aide sociale sont également significatifs et illustrent cet effet de contrôle social. La Galice étant tombée aux mains des rebelles, toute forme de contribution généreuse contribuait, dans une certaine mesure, à soulager les consciences de ceux qui aspiraient à des garanties de non-persécution ou de représailles. Il y a aussi ceux qui utilisent le don comme ascenseur social ou ceux qui le font uniquement par simple rattachement idéologique.
Enfin, il est également notoire la saisie ou l'expropriation de personnes ou d'entités appartenant au large éventail des "sympathisants du Front populaire". Des lieux de réunion, des imprimeries, des centres syndicaux et même des journaux républicains ont été saisis, avec ou sans protection juridique, puis vendus aux enchères ou appropriés par des forces proches du coup d'État, telles que la Phalange. La saisie du journal de Vigo El Pueblo Gallego, propriété de Manuel Portela Valladares, devenu porte-parole de la Phalange, symbolise dans chacune de ses pages du nouvel ordre des choses.
GUPC/MCV