Casilda Revesado
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Ma femme, Casilda Revesado Ralero, garde un mouchoir qui a appartenu à sa mère, qui représente la Vierge du Pilar et qui, curieusement, est bordé par le drapeau républicain. Cela nous rappelle une époque où la République et la religion n'étaient pas considérées par tout le monde comme des ennemis.
Ma belle-mère gardait précieusement le mouchoir de la Vierge du Pilar avec les ornements du drapeau républicain enveloppé dans du papier de soie. Elle et mon beau-père n'ont jamais eu de contact avec des organisations politiques ou syndicales. Ils vivaient à Almenara de Tormes, un petit village de la province de Salamanque, qui n'a jamais souffert directement de la guerre. C'étaient des gens de la campagne, avec un mode de vie totalement soumis aux maîtres, qui auraient pu être une imitation des personnages de « Los santos inocentes » (Les Saints Innocents) de Miguel Delibes. Il est mort il y a trente ans, et elle voilà vingt ans. J'ai l'impression qu'il a été gardé par pure innocence, car il leur avait été offert par un parent des « maîtres ».
Pendant la dictature, ma femme et moi étions membres clandestins du syndicat Commissions Ouvrières et du Parti communiste espagnol.
Mario Bosch Vergara & Casilda Revesado Ralero