Les bateaux de l'espoir (1939-1945)
Contributor: Ancochea, Marc
Source:
Jordi Barra
Date Created: 2024
Type: Map
Extent: 1 item
Alors que les franquistes progressaient à travers la Catalogne au début de l’année 1939, quelque 450 000 personnes ont fui vers la France. Le Gouvernement français les a placées dans des camps d’internement préparés à la hâte, puis a fait ce qu'il a pu pour les persuader de retourner en Espagne. Pratiquement aucun pays d'Europe n'a ouvert ses frontières aux réfugiés espagnols, mais l'Amérique latine et, dans une certaine mesure, l'Union soviétique se sont montrées plus accueillantes.
Cette carte montre les navires qui ont transporté ces réfugiés républicains en exil au Mexique, à Cuba, en République dominicaine, en Colombie, au Chili, en Argentine, en Uruguay, en Afrique du Nord et en Union soviétique, et - en chiffres rouges - le nombre de personnes qui se sont rendues dans chacun de ces endroits. Il indique également les quatre organisations qui se consacrent à l’aide aux réfugiés. Deux d’entre elles étaient espagnoles : le Service républicain espagnol d'évacuation (SERE) et le Comité républicain espagnol d'aide (JARE); et deux étaient mexicaines : le Comité technique d'aide aux réfugiés espagnols (CTARE) et le Comité d'aide aux enfants du peuple espagnol.
Enfin, sont mises en évidence dans des encadrés, certaines personnes qui ont joué un rôle clé dans l'aide apportée à ces réfugiés. Il s’agit notamment d’Archibald Dickson, capitaine du navire marchand britannique Stanbrook, qui a désobéi aux ordres du propriétaire du navire et embarqué le plus grand nombre de personnes possible sur les quais d’Alicante, alors que la ville était sur le point de tomber aux mains des franquistes à la fin de la guerre, et les a transportées à Alger ; d’Amalia Solórzano Bravo, épouse du président mexicain Lázaro Cárdenas, fondatrice du Comité d’aide aux enfants du peuple espagnol ; de Pablo Neruda, poète chilien qui, en tant que consul spécial pour l’immigration espagnole à Paris, a organisé le voyage du Winnipeg ; et Natalio Botana Miralles, directeur de journal argentin qui a mené une campagne médiatique pour convaincre le président d’autoriser les réfugiés à bord du Massilia à entrer dans le pays.